Au fait, c’est quoi la Spiruline ?
La spiruline est une micro-algue et plus précisément une cyanobactérie pluricellulaire. Elles sont spiralées comme un tire-bouchon et chacune mesure environ 100µm, soit 1 dixième de millimètre. Elles vivent dans des eaux saumâtres et à pH basique.
Son nom scientifique est Arthrospira platensis, récemment renommée (en 2019) Limnospira fusiformis.
Dans le milieu naturel, on peut trouver de la spiruline partout dans le monde, à condition que l’eau soit chaude (au dessus de 18°C), avec un pH alcalin et qu’elles contienne des sels minéraux. La spiruline n’est pas une algue marine, elle ne vit donc pas dans les mers ni les océans. Presque toujours, là où on trouve des flamants roses, on peut également trouver de la spiruline.
La spiruline dans les médias
Histoire de la spiruline
Cette partie n’est pas exhaustive mais elle présente les faits marquants de l’histoire de la spiruline de part le monde.
La spiruline est, et a été cultivée dans plusieurs endroits du monde.
Les mayas et les aztèques cultivaient déjà la spiruline, dans plusieurs régions du Mexique :
- à proximité de la capitale Mexico, au lac Texcoco (il n’existe plus à ce jour)
- dans la région du Yucatan, des traces de culture par les mayas sont répertoriées, à l’aide d’un réseau de canaux sophistiqués.
Le conquistador espagnol Hernán Cortès rapporte dans ses mémoires (Codex Florentin, livre 11 – datant du 16ème siècle) cette curieuse habitude qu’avaient les indiens de promener à la surface des lacs des filets très serrés pour récolter une sorte de boue verte qu’ils faisaient sécher au soleil pour la consommer ensuite sous forme de galettes. Les aztèques l’appelaient « tecuitlatl », ce qui signifie « fromage de terre ».
En Afrique, il n’y a pas de trace écrite qui permettrait de préciser depuis quand elle est consommée mais les tribus Kanembous, au Tchad (Afrique centrale) la récoltent vraisemblablement depuis des centaines d’années. Là bas, sa récolte est sa commercialisation sur les marchés locaux est traditionnellement réservée aux femmes et elle se nomme « dihé ». En 1967, c’est en remontant la piste des galettes de dihé jusqu’à leur origine au Tchad, que Jean Léonard et Pierre Compère peuvent étudier plus précisément la spiruline et découvrent ses qualités nutritives, notamment à l’époque sa richesse en protéines.
Cette (re)découverte est l’événement clé à l’origine des premières expériences de mise en culture et de sa commercialisation pour ses qualités nutritives.
Composition de la spiruline
La spiruline est un aliment extrêmement complet contenant notamment :
La principale qualité de la spiruline est que les nutriments qu’elle recèle agissent en synergie sur notre organisme. C’est à dire que pris séparément, ils auraient un effet moindre. De plus, ces éléments étant naturels, notre corps les reconnait et les assimile donc mieux que leurs homologues synthétiques.
- Protéines : elle en contient environ 65% (digeste à 92%), contentant les 20 acides aminés dont 8 essentiels.
- Bêta-carotène : précurseur de la vitamine A.
- Acide gamma-linolénique aussi appelé GLA : chef de fil des Oméga 6.
- Phycocyanine : stimulant du système immunitaire très recherché, caractéristique de cette famille de cyanobactéries dont fait partie la spiruline.
- Vitamines : l’ensemble du groupe B, la vitamine E et la vitamine K. La spiruline est un aliment riche et complet, sauf pour ce qui concerne la vitamine C, l’iode et les Oméga 3. Ceux ci peuvent être apportés par des agrumes (vitamine C) et du poisson gras (iode, oméga 3).
- D’autres éléments tels que : Calcium, magnésium, potassium, autres oligo-éléments
- Enzymes de détoxication : SOD (superoxyde dismutase) : un des plus puissants antioxydants connus et utilisé dans la lutte contre les maladies virales.
Les protéines, le bêta-carotène et le fer sont les trois plus grandes carences alimentaires au monde. Que la spiruline les ait concentrés dans de telles proportions suffirait à ce qu’elle soit connue de tous.
Sur ma ferme, comme la spiruline n’a subi aucune transformation après un séchage qui est doux, ses constituants sont de fait hautement assimilables par l’organisme.
Bienfaits de la spiruline et contre-indications
La consommation de Spiruline est conseillée pour tous, en particuliers si vous êtes fatigué, carencé, anémié, elle va contribuer à vous remettre rapidement sur pieds, si vous adoptez également une alimentation équilibrée.
Pour les sportifs, elle prévient la fatigue musculaire, limite le risque de crampes et favorise une bonne récupération.
Elle peut aussi être consommée par les femmes enceintes, les végétariens ou végétaliens et même les enfants, à condition d’adapter la quantité pour ces derniers. Elle est considérée comme crue car séchée à basse température et convient donc à un régime crudivore.
Après une affection de longue durée ou un traitement contre le cancer, elle contribue à renforcer l’immunité car elle renferme des constituants aux propriétés immunostimulantes et des antioxydants.

Attention cependant, il existe quelques contre-indications à la consommation de spiruline :
- si vous êtes atteint d’Hémochromatose (maladie génétique entraînant un excès de fer dans le sang)
- si vous êtes atteint de Phénylcétonurie (maladie génétique rare)
- si vous prenez un traitement anti-coagulant anti Vitamine K, la consommation de spiruline doit être validée par votre médecin traitant (en raison de sa teneur en vitamine K).
Dans tous les cas si vous avez un doute, n’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin.
Rappel : La spiruline n’est pas un médicament, c’est un aliment. Elle ne doit en aucun cas être substituée à un traitement. Elle n’a pas de vertus miraculeuses. Il faut raison garder. Cependant, elle possède des atouts indéniables de part la diversité de sa composition.
Voici quelques ouvrages qui vous permettrons d’en savoir plus sur les bienfaits de la spiruline :
- Les incroyables vertus de la spiruline – Un aliment d’exception : G. Laval-Legrain et B. Legrain – Ed. Jouvence
- La spiruline – Un super aliment : Dr Jean Dupire – Ed. Guy Trédaniel
- Spiruline l’algue bleue de santé et de prévention : Dr Jean-Louis Vidalo – Ed. Dauphin